Arc des origines, l’arc droit est le résultat simple de la conjonction d’une branche souple et d’une corde fabriquée avec le matériau disponible (liane, tendon animal,…). Utilisé sans interruption de la préhistoire à nos jours, il a connu son apogée au Moyen-âge avec les archers gallois des armées britanniques, qui tiraient des arcs dont la puissance est évaluée à plus de 150 livres. Arc de notre enfance bricolé avec une branche de noisetier pas trop tordue, entaillée aux deux extrémités, et de la ficelle de cuisine, il a été notre initiation balistique. 
La technique du 20e siècle a permis de donner à l’arc droit, ou Long Bow, des caractéristiques de souplesse et de légèreté particulièrement adaptées à l’usage de chasse. Les facteurs d’arcs et tireurs américains, dont Howard Hill, ont utilisé dès l’après-guerre des colles, vernis et résines qui ont permis d’assembler des essences de bois variées, en couches minces, dont les propriétés ont amélioré sensiblement la qualité générale et la longévité des arcs contemporains. 
Parmi les facteurs d’arcs français, Monsieur Guy s’est spécialisé dans les Long Bows (le Grand Gallois, Wakatonka) à base d’if, de bambou, d’osage. Citons également Christian Avakian, Philippe Larman et Philippe Baumann, Merlin et Great Plains, ou encore le superbe arc droit démontable de Black Widow (Etats-Unis). Sitons aussi Virgil VOSSE (ASCA148) lui aussi facteur d’arc sous la marque North Archery.
Les membres de l’ASCA éprouvent une tendresse particulière pour l’arc droit. Esprit même de l’élégance absolue, joint à quelques flèches de cèdre à l’empennage tigré, il vous donne l’impression d’utiliser l’héritage le plus ancien de l’humanité. Il vous permet aussi de venger Azincourt de manière pacifique (Hééé oui…) en fichant quelques flèches tout au centre de ce blason figurant un archer gallois. 
Pour tout connaître de l’arc droit, lire la monographie de Thierry Bentz, l’Arc Droit, édité par la Compagnie des Rocheuses, et disponible auprès de l’association.