L’ASCA, qui ne laisse pas de se moderniser, a décidé de tester les principes de l’union européenne de gestion de crise, en convoquant la troïka, composée d’un président honoraire, du président sortant de mandat, et du président en exercice, afin d’examiner les moyens de traiter l’immigration massive du ragondin sur la chère terre de France.
Le 15 août à 7heures, heure à laquelle le président honoraire et le président sortant en sont au troisième litre de thé, et ou le président en exercice envisage seulement de sortir du lit, l’assaut est donné autour d’un lac angevin. Pas un nuage à l’horizon, alors que le parisien est sous l’eau, et l’approche, nez brillant au soleil levant, est difficile. Les ragondins, avertis par l’ennemi intérieur et méfiants à l’approche d’un gros Toyota muni d’un autocollant ASCA, ont creusé des tranchées tout autour de leur réduit. Ils s’y réfugient et font face, toutes dents dehors. La lutte est néanmoins inégale et le champ de bataille, après deux heures, laisse quatre ragondins morts, proprement fléchés dans l’eau ou au sol.
Les pratiques de l’Union européenne fonctionneraient donc ?
Le ragondin est un gibier passionnant pour le chasseur à l’arc, suffisamment nombreux pour donner de belles journées, suffisamment furtif et vif pour pimenter l’approche. Xavier, toujours organisé, a dans sa voiture deux accessoires indispensables : une canne télescopique de cinq mètres munie d’un crochet terminal pour récupérer les flèches dans l’eau, et un spray pour se désinfecter les mains après avoir tripoté les ragondins. Le ragondin est en effet vecteur de leptospirose, maladie grave dont il convient de se protéger efficacement.
Merci au président honoraire et à sa chère épouse pour leur hospitalité à laquelle on ne s’habitue pas, au point de vouloir la remettre à l’épreuve régulièrement…
Vincent.